Le Dieu du stade
Le photographe Robert Götzfried expose une série de photos mettant en exergue les lignes et les courbes d’un stade majestueux, mais tristement célèbre, celui du « Massacre de Munich ». A voir !
L’Allemand Robert Götzfried nourrit une passion pour les lignes et les courbes. Elle l’a naturellement conduit vers l’architecture. Son portfolio en ligne rassemble ainsi une récente collection de clichés de piscines, mais également de gares et d’aéroports. Le photographe explique : « Je travaille principalement sur des projets architecturaux, mais je me sens libre de faire ce qu’il me plaît. J’aime photographier l’espace public vidé de son public. Les piscines, les stades de football, les cinémas, des lieux d’ordinaire si bruyants et populeux deviennent calmes et paisibles. Cela a à voir avec les formes dans leur forme la plus pure. »
Pas étonnant, à deux mois de la Coupe du Monde de football au Brésil, qu’il ait placé son objectif au cœur d’un stade, celui de Munich. La collection a pour titre « Stadiums ». Elle est visible en ligne sur son site personnel. On l’imaginerait bondé et bruyant, le stade est vide, laissant l’œil du spectateur observer, distinguer, se perdre, dans les couleurs notamment, guidé par des lignes… et des courbes. On découvre un lieu désert et habité à la fois, d’une géométrie parfaite.
S’est-il remis de son souvenir tragique ? Le stade de Munich fut en effet, le 5 septembre 1972, le théâtre d’une prise d’otages lors des Jeux Olympiques. Des membres de la délégation israélienne avaient été capturés et assassinés par des terroristes, membres de l’organisation palestinienne Septembre noir. Bilan : onze athlètes assassinés. Les Jeux reprirent le lendemain. Le stade ne fut pas détruit. L’événement fit l’objet d’une commémoration le 5 septembre 2012, quarante ans après le drame.
Suivre Photogalerie sur Google+:
Auteur: Photogalerie