Devenez maître de la double exposition
Devenez maître de la double exposition
Une image unique peut parfois être créée à partir de… deux images. Cette technique a été baptisée « double exposition ». On vous explique la démarche.
Le concept de la double exposition : superposer deux images sur une seule photo. L’idée est de tricher (un peu) avec la réalité, de stimuler son imagination et sa créativité pour obtenir des photos surprenantes, purement artistiques.
Si n’importe quelle combinaison d’image est théoriquement possible, attention : les résultats iront du grandiose à l’onirique en passant par… le mauvais goût. Les meilleures compositions s’obtiennent lorsque la prise de vue a été mûrement réfléchie, notamment en termes d’associations de valeurs.
Deux voies s’offrent à vous : argentique ou numérique.
La double exposition avec un appareil argentique
A l’origine, la discipline consistait à prendre deux prises successives sans avancer le film dans un boîtier argentique. Le même négatif était alors exposé deux fois pour laisser apparaître deux scènes différentes en surimpression. Si vous évoluez toujours en argentique, certains appareils disposent d’un mode dédié. Il permet de bloquer manuellement l’avance du film.
La pratique nécessite de garder à l’esprit que chaque déclenchement représente une augmentation de la quantité de lumière reçue par la surface photosensible. La pellicule est exposée deux fois Il va donc falloir jouer sur l’exposition pour obtenir un équilibre convaincant. Une règle indique qu’il convient de sous-exposer chaque vue de 1 IL en double exposition (ou deux fois la mesure en cas d’exposition quadruple). Cette règle devrait vous permettre d’éviter la surexposition.
Le principal obstacle que vous allez rencontrer est de cadrer les images de façon à obtenir une composition réussie : contrairement au numérique, vous n’avez pas vraiment droit à l’erreur.
La double exposition avec un appareil numérique
En numérique, il se peut que votre appareil dispose de la fonction double exposition. Il suffit alors de prendre deux photos et l’appareil réalise lui-même l’assemblage. Si ce n’est pas le cas, il faudra alors utiliser un logiciel de retouche (Pixelmator, Photoshop, GIMP) pour obtenir ce résultat en post-traitement. Pour cela, vous devrez forcément jouer sur les différents calques. C’est l’option la plus créative. C’est aussi celle qui demande le plus de patience.
Ne vous laissez pas gagner par le doute si les premiers essais ne sont pas concluants. Le numérique présente l’avantage de pouvoir expérimenter autant que vous le souhaitez. Une astuce ? En optant d’abord pour le noir et blanc, vous allez naturellement simplifier l’exposition multiple et accentuer l’aspect graphique de l’image.
One Comment
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Bonjour,
Pour compléter cet article, je signale qu’il est également possible de réaliser des doubles expositions avec un logiciel de traitement du HDR (Photomatix, par exemple). La seule contrainte : il faut que les deux (ou trois photos) aient les mêmes dimensions (largeur et hauteur) et la même orientation. Il ne faut pas non plus en demander l’alignement, ce qui autorise les “fantômes”. Les résultats sont plus aléatoires qu’avec la méthode des calques, mais parfois plus surprenants.
Bien cordialement,